vendredi 9 octobre 2009

Le Nœnœil de le Miaou

Vendredi neuf octobre deux mille neuf. Dix heures trente-deux du matin. Je suis au boulot depuis quelque chose comme quarante minutes. Une heure? Dans ces eaux-là. J'ai ouvert mon commerce plus d'une heure avant l'heure, pour réceptionner une cargaison de nourriture et de boissons, le livreur ne pouvant passer qu'avant dix heures et demie, car il doit filer sur Grenoble dans la foulée. Deux fois par mois, je puis me permettre de venir ouvrir plus tôt. Trop tôt?

Hier soir, j'ai quitté mon lieu de travail relativement tôt, vers vingt-trois heures dix, si je me souviens bien. Le temps que je dorme, il devait être une heure sept du matin (oui, je sais, c'est précis, c'est parce que quand je sens venir le sommeil, je me mets en position, je regarde l'heure, et je m'endors dans la minute). Debout vers sept heures cinquante du matin, une bonne demi-heure avant le réveil. Douche froide, petit-déjeuner standard (une tasse de thé, un pain au chocolat, un bol de muesli baignant dans le lait froid, un demi pamplemousse et un yaourt), un peu de lecture sur le trône ("Use of Weapons", de Iain M. Banks, commencé juste avant de sombrer hier soir). Je suis le roi du monde.

Aujourd'hui, il pleut. Comme hier. Avec un peu de chance, je n'aurai pas de champignons entre les orteils. Hier, mes chaussures, baskets chinoises déglinguées, avaient pris l'eau, et mes chaussettes n'étaient guère moins mouillées. J'ai changé le tout ce matin, optant pour mes tennis (chaussures de sport basses, contrairement aux baskets, qui me tiennent un peu la cheville), que je ne mets d'ordinaire que pour aller courir (activité à laquelle je ne me suis guère livré ces derniers mois, faute de temps, faute de piste d'entraînement à proximité de mon domicile, et puis, il faisait trop chaud, je n'aime pas la chaleur, il fait encore trop chaud, mais au moins il pleut). Quarante minutes de marche sous la pluie, passer récupérer mes clefs professionnelles, oubliées hier soir sur la caisse, à la pharmacie où officie ma belle-sœur, et le tour est joué.

Aujourd'hui, je ne suis presque pas en forme. J'ai tout de même digéré les dix plateaux de cannettes et les trente litres de thé glacé livrés ce matin par notre homme, et j'ai fait disparaître, dans la foulée, les cartons monsterpocalyptiques reçus hier. Je suis devenu un expert dans le recourbement de l'espace. Je me concentre très fort tous les matins pour être en mesure de faire la même chose avec le temps. Ca prendra sans doute un moment.

Programme de la journée: tenir seul la boutique quelques heures, en attendant que mon frère émerge, puis œuvrer de concert pour la bonne marche de l'économie. Lourde responsabilité. Le midi, manger un sandwich, le soir, dîner en famille dans un restaurant italien. J'espère qu'ils ne nous ennuieront pas parce que je suis en short, t-shirt et baskets: vue la température extérieure, je ne vais pas non plus me promener en smoking, surtout pour ouvrir des cartons. Etre fatigué. S'il me reste du temps, lire un peu.

Aucun commentaire: