mardi 13 octobre 2009

La Lente et Délectable Agonie du Vitrier Maudit

Mardi treize octobre deux mille neuf. Quatorze heures zéro une. Business as usual. La journée bat son plein. Des arrivages, des livraisons, des clients de passage, des habitués en escale, la terraformation de la réserve se poursuit. La température semble avoir légèrement baissé. Par compromis, j'ai sortir le pantalon (et la chemise, mais je l'ai ôtée dès neuf heures quarante du matin, car il fait chaud). J'ai effectivement un peu trop chaud. Je verrai demain s'il est préférable que je remette le short, ou non. Il paraît que l'hiver arrive.

Un rhume a vaguement tenté de conquérir mes bronches. Je lui ai opposé un tel mépris qu'il est reparti, la queue entre les jambes, taquiner le cancer des poumons de ma voisine du dessous, tabagiste. Je la hais. Les feuilles rougeoient, rougissent et tombent. Dans treize jours, je serai dans l'avion pour Pékin. J'ai trouvé un canapé où dormir les premiers jours. Pour la suite, on verra, je pars à l'aventure. Je croiserai sûrement Vertige, le Sultan si je peux. S'il peut. Si les cieux bénissent notre rassemblement et sont propices à nos retrouvailles.

Depuis les petites heures de ce matin, je me lis "Car je suis légion", un roman babylonien de Xavier Mauméjean. C'est, pour le moment, très bien. Je n'avais, jusqu'ici, lu du monsieur qu'une nouvelle publiée dans l'anthologie ultra select des Moutons Electriques pour leurs cinq ans. Ce premier roman est une bonne surprise. J'avais un peu peur que ça tourne au roman historique, avec des trucs mystiques mal écrits, mais en fait c'est beaucoup moins bâclé que Thomas Day. "La Cité des Crânes" commençait très bien, la fin m'a plutôt déçu. Mais quatre-vingts pour cent du bouquin sont bons.

Depuis ce midi, je lis "The Brentford Triangle", de Robert Rankin, second roman de la Brentford Trilogy, qui en compte huit ou neuf, aux dernières nouvelles. Ca commence bien. Je suis aussi occupé à travailler d'arrache-pied, évidemment. Ne pas croire que je ne passe mes journées qu'à lire. De fait, je lis assez peu. Enfin, pas autant que je voudrais. Mais je me rattrape comme je peux.

Programme de la journée: continuer de tenir la boutique. Supporter les confidences des clients et habitués. Le soir, jouer à Dominion, ou éventuellement à un autre jeu. Ou rentrer chez moi, j'ai des lectures en retard.

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