jeudi 3 septembre 2009

Les Rhododendrons de la Mort

Jeudi trois septembre deux mille neuf. Minuit huit. Un peu plus de quinze heures depuis que je suis au boulot. Ce soir, à l'occasion d'une sortie magique, je fais des heures sup. Le tournoi magique du soir est terminé, les joueurs sont rentrés chez eux. L'opération mercantile est un flop. D'un autre côté, je viens à peine d'en finir avec les nouveautés de la journée, le recensement des produits sortis des colis, l'étiquetage des marchandises, le lent escamotage des livres encombrant la table des arrivées. Reste à les ranger. Je ferai ça demain.

Ce matin, j'étais présent sur les lieux vers huit heures cinquante. Un peu de comptabilité, et je me suis lancé dans la longue attente de la nouveauté, qu'un livreur capricieux n'acceptait de nous apporter qu'avant dix heures. J'ai pu lire un peu, tout en coordonnant l'orbite des principales orbes évoluant dans le Système Solaire (pff, trop facile). Depuis la nuit dernière, je me promène dans les pages légères de "Dead Until Dark", premier roman vampirique de Charlaine Harris. Une série est en cours d'adaptation, "True Blood", que j'ai aperçue chez mon frère il y a quelques mois. Une version française des romans vient de nous arriver, et le phénomène semble déferler dans les veines de mes contemporains, mais bon. Je ne refuse pas de lire un livre sous prétexte que c'est un best-seller, je n'ai plus quinze ans.

Hier, j'ai lu "Les Survivants de l'Humanité", un roman de science-fiction old-school dû à Jean-Marc Lofficier et sa femme Randy. L'essentiel date du début des années soixante-dix. Inspiration pulps, Jack Kirby, très fluide avec une structure linéaire sans surprise, mais le tout reste efficace. Je me suis converti à la collection Rivière Blanche, dont j'acquérrai progressivement tout le catalogue.

Il fait toujours trop chaud. J'ai sommeil. Je devrai marcher quarante minutes pour regagner mon domicile, car à cette heure tardive, pas moyen de garer de vélov' près de chez moi. J'ai les pieds mouillés, il a plu avant-hier, et je crains que mes chaussures ne soient pas étanches, finalement. Ou mal aérées. Je crains qu'à force d'y enserrer mes pieds en milieu humide, ils ne s'en couvrent de champignons. Il faudra que je songe à changer mes chaussettes, ça fera bientôt deux mois que je les ai aux pieds.

Avant-hier, je me suis lu "Zoe's Tale", dernier roman en date de John Scalzi, quatrième dans la série, redondant dans les événements racontés, mais exposant le point-de-vue d'une petite fille partie prenante du tout. Du space-opera en carton qui se laisse dévorer sans sourciller. Ce week-end, je me suis farci "Rien ne nous survivra - Le pire est avenir", dernier roman de Maïa Mazaurette. Du post-apo (comme les Lofficier), en fait pas vraiment, mais ça y ressemble. La révolte des jeunes a mis Paris à feu et à sang, les adultes ont fui la capitale française, dont le nord reste aux mains de l'armée tandis que les jeunes, retranchés dans le sud, mènent une croisade contre les vieux. Qu'ils tuent. Les héros sont deux snipers, un garçon et un point d'interrogation. Pas convaincu. Il y a un compte-à-rebours, des dialogues convenus, des personnages interchangeables. Une fin médiocre.

Programme de la soirée: très bientôt, quitter la boutique pour m'aller perdre dans les rues de Lyon. Il fait meilleur. Une fois de retour chez moi, jeter mes chaussettes. Lire un peu. Dormir. Tenter d'ouvrir les fenêtres, si le vent nocturne m'en laisse le loisir. Dans mon colimateur, Iain M. Banks, Jean Beauverger, la dernière nouvelle du "Janua Vera" de Jean-Philippe Jaworski. Demain matin, faire la grasse matinée, rejoindre la boutique quand je pourrai. Le soir, mon frère repartira en vacances, pour dix jours, en Ecosse. Dans sept semaines, je m'envolerai pour la Chine.

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