mercredi 8 juillet 2009

Attaque de la Tempura Géante

Mercredi huit juillet deux mille neuf. Minuit vingt-six (heure française, dix-sept heures vingt-six). Je suis au Japon depuis une quarantaine d'heures. Les invités du mariage de Piotr sont tous arrivés (nous sommes quatre, dont deux filles et un joueur de cornemuse, qui partage ma chambre d'hôtel). Pour le moment, j'ai mangé un katsudon, deux bols de ramen, une assiette de gyôza, bu une bouteille de saké, un café glacé, une Guinness, acheté deux livres de poche et dormi quatorze heures (la nuit dernière).

J'ai pris l'avion lundi matin, avec escale à Helsinki, où le Doctor Doom est venu me rendre visite pendant mon transit, autour d'une bière et d'un donut. Une dizaine d'heures plus tard, j'étais à Narita, où j'attendis Piotr et Grandbignou, en compagnie desquels je pris le train pour Tôkyô, où je demeure (un hôtel de grand standing près de Ginza, généreusement financé par le fomenteur du mariage). Peu de sommeil en vol. Beaucoup depuis, voire trop.

Tôkyô n'a guère changé depuis mon dernier passage (il y a quatorze ans moins un mois), mais moi, oui. Je suis vite lassé de l'effervescence, des débordements stylistiques sévissant à Shibuya comme du désordre des néons dans le ciel de Shinjuku. J'aspire à respirer l'air de la campagne. Foules ordonnées, politesse omniprésente, métropole propre et bien rangée, Tôkyô ne m'excite plus guère. Surtout après un an en Chine, où l'essor d'une nation tout entière génère une dynamique sociale, dans l'orgueil et la démesure. Le Japon est un vieux pays.

Programme de la soirée: m'aller coucher (vingt-deux degrés avec la climatisation, contre une trentaine dehors, avec un important pourcentage d'humidité, mais après Hong-Kong en août, je rigole mollement), lire un peu, tenter de dormir, ne pas y arriver, lire jusque vers cinq heures du matin, décalage horaire raté. Suis en train de lire Perdido Street Station, de Chine Miéville, un roman foisonnant, avec une grande ville aux allures victoriennes, de la magie, des peuples divers. Un excellent style, des ambiances dignes de Michael Chabon ou du Gloriana de Michael Moorcock. D'autres analogies m'ont percuté tout le jour, mais elles me laissent en paix une fois le clavier sous mes doigts. Demain, Ueno, Shinjuku, palais impérial et yakitori.

3 commentaires:

Thomas a dit…

Les vents t'ont donc soufflés jusqu'au Japon cette semaine, et c'est aussi pour moi la première escale sur ton carnet de bord en ligne. On entend pas les quelques petites notes annonçant qu'une annonce va être faite dans les haut-parleurs de l'aéroport, mais je les entend quand même.
Je suis rentré de Vierzon où vivent désormais mes deux grand-mères hier soir, en restant à 120 pour économiser du carburant. J'avais un peu l'impression de jouer des riffs de doom alors que tout le monde envoyait du thrash. J'ai tout de même trouvé plus lent que moi, mais il faut de toute façon rouler en dessous de 130 soit même pour découvrir ceux qui roulent à 110. On ne les remarque pas vraiment lorsque l'on roule à la "vitesse autorisée" avec le troupeau, c'est comme s'ils n'étaient pas là. Mais dès que tu ralentis, ils apparaissent, dans une autre conception du temps et de l'espace!
Scrabble hier avec les deux teenagers, j'ai commencé par "coiffera"; avec la case mot compte triple, j'ai récolté 98 points. Je me dis à l'instant que ça pourrait être sympa de jouer au Scrabble avec des thèmes à respecter.
J'ai passé cinq jours dans le Jura la semaine dernière, avec Frank. Randos, canoë, camping sauvage, raviolis. Bonne bouffée de verdure mais je reste sur ma fin pour les randonnées, trop courtes, pas assez physiques. J'ai déposé une photo de notre premier crépuscule sur mon blog.
Comme Dom te l'as peut-être dis, je m'excuse d'être distant depuis... hmm, quelques années (!). Je patauge dans mes projets, ce qui me rend à la fois honteux et confus, et, comme ça m'embarrasse vis à vis des autres, j'ai cette foutue tendance à hiberner en attendant le dégel. C'est une erreur, je sais, sans doute induite par une trop grande exigence. Pourtant je n'ai qu'à me promener en peignoir dans mon jardin et contempler mes plants de tomates pour m'apercevoir que la création ne fini pas qu'en album, mais aussi en salade (de cerveau).
Anniversaire costumé ce soir chez des amis. Je vais peut-être ne pas y aller et leur dire que je m'étais déguisé en homme invisible.

Bon voyage samouraï,
Thomas

Thomas a dit…

merde, pas de "s" à soufflé, première ligne!

Thomas a dit…

ni de "t" à soi-même