lundi 18 mai 2009

Point de Salut pour les Velus

Lundi dix-huit mai deux mille neuf. Seize heures trente-et-une. Seul sur le pont, je mène ma boutique, au cœur de la tempête, en attendant que le capitaine se lève. Un client vient d'entrer, à la recherche d'une anthologie consacrée aux loups-garous; j'ai bien peur que nos amis lycanthropes ne soient fortement défavorisés, au regard d'autres monstres folkloriques, dans la littérature fantastique contemporaine. Pléthore de vampires, moult dragon, mainte sorcière, mais de garou, point. C'est dommage, en un sens.

Je suis en train de lire The Unyielding Clamor of the Night, de Neil Bissoondath, un roman de deux mille cinq (ou deux mille six, je ne suis pas certain de la date), ayant pour héros un instituteur unijambiste, orphelin de surcroît, venu s'échouer dans un village perdu dans la jungle, au cœur d'une zone de combats, à l'extrême sud d'une nation insulaire de l'Océan Indien faisant fortement penser à Sri Lanka. Plutôt bien écrit, plein de post-colonialisme à l'indienne, une structure truffée de symboles et de touffeur coupable.

Egalement en cours de lecture, The Electric Kool-Aid Acid Test, reportage-vérité de Tom Wolfe sur la culture hippie, publié à l'époque, vers soixante-huit ou peu après, après que l'auteur eut vécu un moment dans la communauté. C'est un peu dense, donc je me le garde pour le boire à petites lampées. Egalement en chantier, Le Passe rêve, recueil de courtes nouvelles de Markus Leicht, inégal mais parfois surprenant.

A part ça, j'ai profité de mon dimanche de congé pour regarder le début de la récente série de Battle Star Galactica, dont le dernier épisode est passé sur les écrans américains il y a quelques semaines. Ca me console du très, très, très décevant, pour ne pas dire criminel, Star Trek XI, qui bafoue les lois les plus élémentaires de la fiction, piétinant la continuité, annulant quatre décennies et quelque de séries, méprisant les fans et jetant de la poudre aux yeux des néophytes. Seul point positif, le casting est assez réussi. Tout le reste est à jeter. J'ignorerai ce film jusqu'à ce que les auteurs reviennent sur leur bévue en rétablissant le cours normal de l'univers.

Programme de la journée: d'ici quelques minutes, accueillir le capitaine sur la passerelle, lui redonner le gouvernail et retourner à mes moutons électriques. S'il insiste, tenir la boutique ce soir durant le tournoi magique qui s'y doit tenir. Rentrer nuitamment, par exemple sous la pluie, n'ayant mangé, depuis le matin, que quelques mauvais sandwiches pleins de mayonnaise, et n'ayant bu qu'un ou deux sodas, quatre ou cinq tasses de thé et, si cela s'avère nécessaire, une cannette de taureau rouge pour m'empêcher de dormir avant l'aube.

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