Lundi vingt-trois avril deux mille douze. Quatorze heures vingt-huit
du matin. Je suis au boulot, mais je profite de ce que les passant se
fassent rares, pour actualiser ce journal quelque peu délaissé. Il
pleut. Il fait frais. Mais je suis en intérieur, donc qu'importe. Mon
jour de congé hebdomadaire a été échangé avec mon collègue pour qu'il
puisse passer la journée à rencontrer des fournisseurs. Ce faisant, je
ne me suis pas autant reposé que j'aurais pu le vouloir, mais tout de
même suffisamment pour être efficace au boulot. Les clients le sont
moins.
J'ignore même de quand peut dater ma dernière
entrée. Je sais que ça doit faire plusieurs mois, peut-être même
date-t-elle de l'an passé. Le temps, il faut bien le dire, a tendance à
passer très, très vite depuis quelque temps. Peut-être le passage de la
trentaine, ou la découverte d'une situation un peu plus stable dans un
contexte où je me sens davantage à ma place que dans une salle de
classe, ont-ils facilité ma prise de position sur le tapis roulant de la
chaîne de montage. Toujours est-il que les jours succèdent aux jours,
les semaines aux semaines, les mois s'enchaînent et les années
s'enchassent en une concaténation du vécu. Compression du réel.
Tandis
que je néglige mon autobiographie virtuelle, la vie n'en demeure pas
moins bien remplie. Par mon travail déjà, une douzaine d'heures
quotidiennes en moyenne, cinq à six jours par semaine (le septième, ou
plutôt le huitième, jour de chaque semaine est chômé, mon commerce
ouvre, mais sans moi). Un travail qui me plaît, mais qui n'est pas
facile, dans la mesure où il met à contribution toutes les forces vives
que je possède. Même si le contexte est plaisant, le travail demeure du
travail, et certaines journées atteignent les quinze ou dix-huit heures,
repoussant sans cesse les limites de la fatigue et de l'endurance. Le
repos, c'est pour les faibles.
Ma vie sentimentale,
elle aussi, m'occupe, et je ne m'en plains pas. Les choses se
poursuivent, avec ou sans complications, je n'entrerai pas dans le
détail, mais je suis la plupart du temps heureux de ma situation.
J'espère que les complications disparaîtront, mais je suis confiant en
l'avenir, et je pense qu'il sera plus radieux encore que le présent.
Depuis vingt-trois mois que ma vie a changé, je me sens épanoui, les
moments difficiles sont minoritaires, les moments de bonheur dominant
largement le paysage. Les nuits se suivent, et je dors mieux.
Les
finances ne sont pas au beau fixe, aussi les voyages et les achats
ont-ils quelque peu ralenti. Mais je ne désespère pas. J'ai pu récemment
passer, en couple, deux ou trois jours en la belle ville de
Montpellier, que je ne connaissais pas, et j'ai trouvé agréable ce
séjour, si bref fût-il.
Et la machine s'emballe. Suite au prochain épisode.
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