mardi 1 mars 2011

La Forge des Enfers

Mardi premier mars deux mille onze. Vingt heures trente-huit du matin. La journée de travail touche à sa fin. Il me reste encore quelques heures de boulot à abattre avant de pouvoir quitter mon lieu d'asservissement. Je suis mon propre patron, mais il arrive que je trouve les journées un peu longues. Je bosse sans interruption depuis un peu plus de dix heures. Je compte mettre les voiles dans trois heures environ. Dans l'intervalle, j'aurai encore pas mal de choses à accomplir, et je sais que je n'aurai pas le temps de tout faire. Ni la stamina.

Cela fait trois bons mois que je n'ai rien dit. Non qu'il ne se passe rien, mais le temps manque pour passer sur cet espace, les choses à vivre ne sont pas systématiquement des choses à dire, et s'exprimer ici relève de l'utilisation de temps libre, une commodité qui depuis quelques mois me fait cruellement défaut (ou que je consacre à des choses plus vitales). Dans ma vie, un peu de la même chose, dans des proportions variables. Je ne pense pas avoir radicalement changé de mode de vie, même si les choix quotidiens ne sont plus les mêmes dès lors qu'on est en couple. Il y a des concessions à faire, que je n'aurais pas envisagées il y a un an. Les aspects négatifs de la relation ne sont dus qu'aux circonstances qui entourent mon amie, qui en ce moment, n'est pas à la fête. Je la soutiens, des amis, communs ou qui lui sont propres, la soutiennent aussi. Il faut tenir bon.

L'hiver est passé comme un rêve. Je suis resté dans une logique de fatigue intense, sans vraiment pouvoir me reposer, et la coupure d'une semaine que je m'étais accordée il y a deux semaines, la première depuis un an et demi, n'a pas été aussi reposante que prévu, la faute aux problème mécaniques, de santé, de moral, bref, aux circonstances extérieures. Malgré tout, je demeure un éternel optimiste, et je ne peux m'empêcher de voir du positif en toute circonstance.

Je suis en train de lire un roman de K. J. Parker, en français dans la traduction, par commodité vu que je n'avais que cette édition là sous la main, "Les Couleurs de l'Acier". Un escrimeur avocat est victime d'une malédiction. Un univers baroque intéressant, une fantasy moins gnangnan que la moyenne.

Je suis en train de lire. Un roman de Richard Morgan, "Woken Furies", qui est le prolongement de "Altered Carbon" et "Broken Angels". Du cyberpunk post-humain. Avec des vrais morceaux de choses bien dedans.

Je suis en train de travailler. C'est le programme de la soirée, après un éventuel passage dans la salle de jeu. Pour jouer, ou déplorer l'évolution des choses. Ou me féliciter. Ou me plaindre. Ou profiter du temps qui passe pour unir ma complainte à celle du sentier.

2 commentaires:

Siestacorta a dit…

Pas drôles, les périodes où madame est en butte aux agressions de l'Extérieur. Mais, si ça passe (ça passe le plus souvent), on est fier d'avoir été là et d'avoir fait des trucs.
N'oublie pas les petits cadeaux et les petits mots gentils cachés dans son cartable.

Anonyme a dit…

je sais que la situation n'est pas facile, ce n'est pas pour rien que je réclame à corps et à cri que ma situation soit reconnue par la justice, que la sécu me paye enfin et que je n'ai pas la sensation d'être un poids pour tout le monde.
Je suis au bout du rouleau, je ne sais plus aller vers les autres pas même vers toi tellement j'ai l'impression que tu me fuis quand je suis au plus mal...
Je suis désolée que ça n'aille pas fort pour toi non plus, j'aimerai y faire quelque chose,t'apporter du réconfort. Je n'en suis juste pas capable pour l"instant, je n'arrive déjà pas à m'occuper de moi...
Je suis sincèrement désolée.
ça ne m'empêchera pas de continuer à faire tes lessives si cette concession à ta liberté de "faire" te conviens, je peux même l'étendre et te le plier (et avec de l'adoucissant !)....
petite note d'humour qui j'espère est passée...

Madame